En France, le prix des places de parking varie énormément selon la localisation, l'offre et la demande, ainsi que les politiques de mobilité des villes. La réduction des places de stationnement en surface dans les grandes villes et l'augmentation des amendes pour stationnement gênant ou dangereux influencent fortement ces prix.
Dans quelles villes les parkings sont-ils les plus chers ?
Le coût du stationnement dans les grandes villes françaises peut parfois égaler le prix de la location d'un studio dans des villes de taille moyenne. Une étude récente menée par Yespark, basée sur les prix de 72 000 places de parking dans 700 villes, offre un aperçu détaillé des tendances actuelles et des disparités régionales.
Paris et ses environs affichent les tarifs les plus élevés, avec des prix atteignant en moyenne 148 euros par mois pour une place de parking en mars 2024. Voici le classement des villes les plus chères pour se garer :
- Neuilly-sur-Seine : 163 euros/mois,
- Paris : 148 euros/mois,
- Saint-Mandé : 137 euros/mois,
- Boulogne-Billancourt : 126 euros/mois,
- Levallois-Perret : 122 euros/mois,
- Vincennes : 121 euros/mois,
- Montrouge : 117 euros/mois,
- Nice : 110 euros/mois,
- Puteaux : 108 euros/mois,
- Clichy : 108 euros/mois.
Liste des grandes villes les moins chères pour se garer :
- Rouen : 14 euros/mois,
- Perpignan : 18 euros/mois,
- Reims : 21 euros/mois,
- Arras : 22 euros/mois,
- Le Havre : 27 euros/mois,
- Besançon : 29 euros/mois,
- Aulnay-sous-Bois : 29 euros/mois,
- Mulhouse : 32 euros/mois,
- Beauvais : 34 euros/mois,
- Dijon : 35 euros/mois.
En dehors de l'Île-de-France, des villes comme Nice, Annecy, Marseille et Aix-en-Provence se distinguent également par leurs tarifs élevés, souvent justifiés par des forfaits post-stationnement élevés pouvant atteindre 60 euros à Lyon ou 35 euros à Grenoble, Strasbourg et Bordeaux, avec des majorations à 85 euros en cas de retard de paiement.
"Clairement, la progression des prix est plus calme que dans les années 2010-2020" note Baptiste Essig, Chief Marketing Officer chez Yespark, bien que les prix continuent de grimper dans certaines régions où la voiture reste privilégiée.
Parking : quel prix dans votre département ?
Les tarifs varient aussi fortement selon les départements. Sans surprise, l'Île-de-France arrive en tête, suivie par la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Auvergne-Rhône-Alpes. À l'inverse, des régions comme la Bretagne et le Centre-Val de Loire affichent des tarifs plus abordables.
Liste des départements les plus chers pour se garer :
- Paris (75) : 148 euros/mois,
- Hauts-de-Seine (92) : 92 euros/mois,
- Haute-Savoie (74) : 79 euros/mois,
- Gard (30) : 78 euros/mois,
- Val-de-Marne (94) : 73 euros/mois,
- Savoie (73) : 71 euros/mois,
- Alpes-Maritimes (06) : 71 euros/mois,
- Pyrénées-Orientales (66) : 71 euros/mois,
- Bouches-du-Rhône (13) : 70 euros/mois,
- Yonne (89) : 69 euros/mois.
Liste des départements les moins chers pour se garer :
- Allier (03) : 27 euros/mois,
- Ille-et-Vilaine (35) : 27 euros/mois,
- Gers (32) : 29 euros/mois,
- Côte-d'Or (21) : 39 euros/mois,
- Maine-et-Loire (49) : 40 euros/mois,
- Loire (42) : 41 euros/mois,
- Haute-Vienne (87) : 42 euros/mois,
- Lot-et-Garonne (47) : 43 euros/mois,
- Pas-de-Calais (62) : 43 euros/mois,
- Gironde (33) : 43 euros/mois.
Ces différences s'expliquent par la demande et la densité urbaine de chaque région. À Paris, par exemple, les arrondissements de l'ouest et du centre affichent les tarifs les plus élevés, dépassant souvent 300 euros par mois.
Comment s'explique la hausse des prix des parkings ?
Les politiques de mobilité urbaine et l'évolution des usages influencent les prix des parkings. "Il y a un mouvement dont Paris est le maillot jaune, mais qui se diffuse dans les grandes villes" souligne Baptiste Essig. La réduction des places en surface, la tarification du stationnement des motos et l'augmentation des amendes sont autant de facteurs qui poussent à la location de parkings privés.
De plus, l'essor des véhicules électriques et des solutions d'autopartage modifie la demande de stationnement. Les besoins en bornes de recharge augmentent, tout comme ceux pour les vélocargos et les bases de petite logistique urbaine. D'après une étude de l'ADEME publiée en 2022, la France pourrait compter 15,6 millions de véhicules électriques en circulation d'ici 2035. Cette transition vers l'électromobilité exigera une adaptation de l'offre de stationnement.
Les parkings doivent ainsi s'adapter à ces nouveaux usages. "À terme, les vélos électriques pourraient s'intéresser à nous, ce sont des engins de plus en plus coûteux et il faut pouvoir les stationner près de chez soi" précise Baptiste Essig.
La rédaction d'Assurland