Le bonus écologique, qui encourage l'achat de véhicules électriques, sera une nouvelle fois réduit en 2025, passant de 4 000 euros à 3 000 euros. En parallèle, les malus sur les émissions de CO2 et le poids des véhicules seront renforcés, dans le cadre d'une politique gouvernementale visant à réduire les dépenses publiques et inciter à l'adoption de véhicules plus respectueux de l'environnement. Ces nouvelles mesures, qui entreront en vigueur au 1er janvier 2025, concernent à la fois les futurs acheteurs de voitures et les constructeurs automobiles.
Un bonus écologique en baisse constante
À partir du 1er janvier 2025, le bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique neuf passera de 4 000 à 3 000 euros. Cette baisse s'inscrit dans la continuité des réductions amorcées ces dernières années : en 2023, cette aide atteignait encore 5 000 euros. Selon des sources relayées par L'Argus, cette décision s'inscrit dans le cadre du projet de loi de finances 2025, élaboré avant la nomination de Michel Barnier à Matignon.
Ce bonus, destiné à encourager l'électrification du parc automobile, devient de moins en moins attractif pour les acheteurs, notamment en raison de critères d'éligibilité de plus en plus stricts. Le Gouvernement n'a pas encore précisé ces critères pour 2025, mais il est probable que l'aide soit limitée aux ménages les plus modestes, comme c'est déjà le cas pour d'autres dispositifs, tels que le leasing social ou la prime à la conversion.
Des malus écologiques plus sévères
En parallèle de cette réduction du bonus, les malus sur les émissions de CO2 des véhicules seront renforcés dès 2025. Le seuil d'émissions de CO2 déclenchant la taxe passera de 118 g/km à 113 g/km, affectant ainsi un plus grand nombre de modèles, y compris des véhicules à essence et des hybrides non rechargeables, qui étaient jusque-là relativement épargnés.
Le gouvernement prévoit d'abaisser ce seuil encore plus drastiquement dans les prochaines années, avec des valeurs de 106 g/km en 2026 et 99 g/km en 2027. Cette évolution vise à élargir la portée de la taxe, incitant ainsi les automobilistes à se tourner vers des véhicules moins polluants.
Un malus sur le poids des véhicules renforcé
Le malus lié au poids des véhicules sera également durci. Actuellement appliqué aux véhicules pesant plus de 1 600 kg, ce seuil sera abaissé à 1 500 kg à partir de 2026. Cette mesure touchera particulièrement les berlines et les SUV, souvent plus lourds en raison des dispositifs de sécurité embarqués.
Les véhicules hybrides rechargeables bénéficient aujourd'hui d'un abattement de 200 kg, mais cette exemption pourrait être supprimée à partir de 2026. Toutefois, les véhicules 100 % électriques continueront d'échapper à cette taxe sur le poids, au moins pour l'instant.
La rédaction d'Assurland